Visons : la ferme de l’horreur

La dignité et  le bien-être animal, au milieu des cadavres ? À d’autres, messieurs les éleveurs !

Dans l’Eure-et-Loir, un enfer pour les visons : depuis 20 ans, on n’avait rien vu d’aussi horrible !

Notre récente investigation dans un élevage de visons, en Eure-et-Loir, nous a terriblement choqués. Car les souffrances que nos enquêteurs ont découvertes sur place, malgré 20 ans d’expérience, ils ne les avaient jamais vues nulle part ailleurs !

Partout dans cet élevage, des jeunes et des adultes se meurent au milieu des excréments et des corps en décomposition. Les cages sont jonchées de cadavres, souvent déchiquetés, parfois momifiés, sur lesquels rampent les survivants.
Nous avons vu des bébés à peine nés ou de quelques jours : la plupart étaient morts ou agonisants, les autres rampaient sur les dépouilles de leurs frères et sœurs, certains peinant à s’extirper, coincés sous d’autres corps inertes. Un peu plus loin, une mère, les yeux hagards, tournait affolée autour de son bébé mort.

Nous avions déjà enquêté à la fin de 2016 sur les élevages de visons en activité en France, et avions fait état des éléments les plus révoltants : la promiscuité, le sol grillagé qui blesse leurs pattes, l’absence d’accès à l’eau… sans compter le gazage collectif ou l’empoisonnement final pour ne pas abîmer les pelages. Nous constatons que depuis, rien n’a changé, si ce n’est dans le mauvais sens.
Le 1er juillet dernier, nous avons donc déposé plainte contre la SCEA des Aubépines pour actes de cruauté, en vue d’obtenir la fermeture de cet élevage terrifiant et une condamnation exemplaire de l’éleveur responsable.
Aujourd’hui, il reste cinq élevages de visons en France, et One Voice vient de révéler de nouvelles images accablantes de trois d’entre eux. Notre gouvernement doit avoir le courage de les interdire, de cesser de protéger une industrie coupable de telles abominations. One Voice est partie prenante dans les réunions ministérielles sur les sujets du bien-être animal, et même « rapporteur » de la commission visons. Avec d’autres partenaires (Fondation Brigitte Bardot, L 214), nous travaillons d’arrache-pied afin de faire progresser les droits de ces animaux et notre société. En attendant, mi-septembre, nous avons organisé une manifestation à Chartres, lieu de notre dépôt de plainte, pour que les citoyens puissent eux aussi exprimer leur colère. C’est aussi cela l’engagement, et la lutte continue !