Victoire ! Dans son combat contre l’élevage de Mézilles (89), One Voice marque des points. Le constat d’huissier portant sur les conditions de détention des chiens destinés aux laboratoires est maintenu par la justice…
Le Tribunal de Grande Instance d’Auxerre a tranché, le 12 septembre. L’élevage de Mézilles, contestant notre droit à défendre les golden retrievers et beagles détenus en ses murs, souhaitait faire annuler l’ordonnance judiciaire autorisant un constat d’huissier qui fut effectué le 24 mai 2018. Ainsi tentait-il d’écarter des preuves bien dérangeantes sur la réalité des conditions de détention de ces chiens produits à la chaîne. Il a été débouté !
Cette victoire nous donne espoir dans une bataille que nous menons depuis 15 ans déjà.
L’élevage fera appel, c’est certain. Mais sous réserve de cette décision à venir, la victoire est là et ce fameux constat pourra donc être exploité dans l’instruction de notre plainte pour actes de cruauté, visant la fermeture de cet établissement et le placement de tous ces chiens martyrs de la science.
Ici, 1 500 femelles et chiots vivent dans un univers glaçant, sans promenade, sans affection, avec pour seul avenir, pour la plupart, le scalpel des laboratoires de l’expérimentation animale. Tout cela pour des expériences cruelles, voire aberrantes. Ils sont des numéros, du matériel produit en masse pour une science archaïque, sourde aux alternatives existantes et qui elles respectent le vivant.
Box de maternité « intensive » des beagles à Mézilles.
Élevage, dites-vous ?
6 000 naissances par an, dans le dénuement le plus total de boxes de béton à l’aménagement sommaire, lavés au karcher en présence des chiens. Chaque matin, des chiots morts seraient ramassés dans une maternité sans personnel de nuit, quand les naissances s’accumulent. Les reproducteurs sont, eux, cloîtrés, sans aucune sortie pour courir, s’ébattre. À Mézilles, des golden retrievers sont aussi détenus… Privés de tout, on les fait naître malades, d’une pathologie incurable, pour servir, notamment, de sujet d’étude à des thèses d’étudiants. Insupportable.
Restons vigilants !
Cet été, menés par notre équipe, des militants ont abattu un énorme travail pour informer les populations locales sur la réalité de cet établissement : nombre de personnes croient encore qu’il s’agit d’un simple élevage de chiens de compagnie. Alors que la législation européenne incite à réduire le nombre des victimes de l’expérimentation animale, l’élevage souhaite s’agrandir pour « accueillir » 3 200 adultes et un nombre non précisé de chiots. Un centre avec plus de souffrances et encore moins de respect pour les animaux. En attendant l’examen de notre plainte, nos efforts ne se relâcheront pas : il faut faire connaître ce qu’endurent ces chiens, les sauver, leur donner une vraie vie.
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