La science chinoise s’est félicitée du récent clonage de primates destinés à l’expérimentation scientifique. One Voice s’oppose à cette manipulation repoussant les limites de la souffrance animale.


Zhong Zhong et Hua Hua sont nés de la technique de clonage dite « somatique » utilisée pour la brebis Dolly 22 ans plus tôt. Eux aussi arrachés à leur mère, nés avec de graves troubles mentaux « choisis », leurs récentes répliques
(ci-contre) sont désormais condamnées à subir à vie la folie « réparatrice » des scientifiques humains. One Voice organise des rassemblements, le 10 avril à Paris, place de l’Hôtel de Ville, et le 24 avril à Strasbourg, pour que la France et l’Europe réagissent et disent non !
Ces deux petits êtres nommés Zhong Zhong et Hua Hua, on ne le dirait pas, incarnent la souffrance. Une souffrance programmée dès leur conception, inscrite dans leur chair pour la recherche. Ces macaques, nés début 2018 à l’Institut de neurosciences de Shangaï, furent présentés par leurs « créateurs » comme une avancée majeure car parmi les tout premiers primates clonés au monde, après une vingtaine d’autres espèces de mammifères. Cet « exploit » a nécessité 63 mères porteuses implantées pour 28 grossesses, dont ces deux viables seulement (et nous ne savons rien de leur sort). Bravo, clament les généticiens. Halte au gâchis, dit One Voice !
Ces singes nés pour être « expérimentables » seront multipliés pour alimenter les laboratoires du monde entier.
Car les mêmes équipes ont amélioré la prouesse en fabriquant ensuite cinq singes, copies d’un spécimen unique dont les gènes de la « mère » ont été modifiés pour rendre ces clones malades. 325 embryons implantés sur 65 mères porteuses furent nécessaires.
Ces macaques, dont l’un d’eux serait déjà décédé, développent ainsi des troubles de leur horloge biologique (anxiété, dépression, schizophrénie), censés aider dans la recherche médicale pour l’humain… Le très lucratif macaque transgénique va donc faire florès, tant les projets de recherche sur un tel modèle animal vont abonder. Qu’importe le volume de transplantations et les fausses couches massives pour y parvenir !
Faisons barrage !
Digne du Dr Frankenstein, ce scénario est hélas bien réel. Le regard de ces amours nés sans mère interpelle. Dans leurs yeux la détresse s’est déjà installée, dans leur corps chétif la douleur est déjà à l’œuvre. Aux antipodes de l’éthique, ces singes nés pour être « expérimentables » (et ils seront multipliés pour alimenter les laboratoires du monde entier) appellent à un rejet clair ! One Voice a immédiatement déclenché une pétition en ligne à l’adresse de l’ambassade de Chine à Paris. Nos partenaires d’ACTAsia, association locale, mobilisent dans leur pays afin de stopper ces travaux aux frontières de l’interdit.
En France, One Voice va alerter les politiques et la recherche, et mieux informer le grand public pour dresser plus haut les barrières face à de telles pratiques. En Europe, il faut également renforcer l’action contre l’expérimentation animale : des alternatives existent et nous œuvrons, avec la coalition que nous représentons au niveau national, à une prochaine révision de la législation communautaire.
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