La chasse revient au cœur de l’actualité… Et One Voice continue plus que jamais son combat contre cette pratique, son cortège de morts, de violence et de mutilations pour des millions d’animaux.
Depuis quelques années, nous avions l’impression de crier dans le désert, ou plutôt dans les forêts. Notre colère se mêlait aux hurlements et aux souffrances des animaux pris au piège d’une traque sans fin, par tous les moyens. Le monde cynégétique a continué ses activités exterminatrices avec pour unique opposante l’indignation portée par One Voice et d’autres associations contre ces « loisirs » archaïques.
Et puis, voici que notre nouveau président de la République se met à encenser la chasse à courre, offre en pâture aux chasseurs de nouvelles espèces à abattre, divise par deux le prix du permis de tuer. Sont-ce les ors du château de Versailles ou de l’Élysée qui ont incité Emmanuel Macron à rouvrir les chasses présidentielles ? Ou la tactique politique consistant à courtiser les électeurs à gibecière ? Déjà précaire, la cause des millions d’animaux sauvages assassinés, non inscrits sur les listes électorales, est devenue la dernière roue du carrosse. C’est ce que Nicolas Hulot, son ministre de l’Écologie démissionnaire, a fini par comprendre.
Monsieur le Président, je vous fais une lettre…
Toutes les enquêtes, tous les sondages confirment que la très grande majorité de la population est prête aux reformes restreignant les droits des chasseurs, que ce soit pour préserver les espèces menacées ou tout simplement pour profiter de balades dominicales sans craindre un coup de fusil, un piège.
Un représentant des fédérations de chasse s’est vanté qu'il n’y ait eu que 13 accidents mortels en 2017.
Si nous, One Voice et l’ensemble des défenseurs de la nature, écrivons cette lettre, c’est au nom du respect de la faune sauvage, de la préservation des espèces protégées et aussi de nos compagnons animaux comme de nos enfants qui ne peuvent plus, sans danger, vivre ou se promener dans la nature sans risquer un « accident » de la main de ces prédateurs que sont les chasseurs.
Le jour de l’ouverture, un représentant des fédérations de chasse s’est vanté qu’il n’y ait eu que 13 accidents mortels en 2017. « Le zéro accident n’existe pas, dans aucun sport », ajoute-t-il. Mais c’est bien sûr ! Un « sport » comme un autre ! À confondre, fusil à la main, une jument tranquille dans son enclos avec un sanglier ou bien des flamands roses avec des poules d’eau, peut-on parler d’ « accidents » ou à l’évidence d’une stupidité aveugle ? Laissez donc la nature en paix, sans vous arroger le droit d’y régner en maîtres sanglants.
Respect de la vie animale
Quel art de vivre peut avoir pour finalité la mise à mort ? De nos jours, un chasseur ne tue plus, il « prélève ». Il n’abat plus mais « gère la faune ». Arrêtons ces sornettes sans éthique, ces pirouettes déguisant des traditions cruelles. Ces tartarins massacrent, piègent, mutilent et tirent sur tout animal passant à leur portée. Des flingueurs, loin de nos sympathiques tontons de cinéma, qui doivent comprendre que nous les combattrons, car nous ne sommes pas dupes de leurs postures d’écologistes autoproclamés.
En France, la chasse supprime chaque année 45 millions de vies animales.
La chasse, sous toutes ses formes, est un « loisir » destructeur. En France, elle supprime chaque année 45 millions de vies animales sauvages ou issues d’élevages, sans compter les victimes « collatérales ». Les promeneurs, avec enfants ou compagnons chiens ou chats, ne peuvent plus profiter d’une randonnée champêtre sans risquer d’être victimes d’un piège ou d’une cartouche, voire harangués car ils dérangent une battue. Les « accidents » concernent aussi les chasseurs eux-mêmes, et nous n’aurons pas l’indécence de ne pas nous en préoccuper.
Pour la chasse aussi, la France est championne
Il n’y a pas que dans le football où nous excellons : en ce pseudo-art cynégétique, la France est championne internationale. Notre pays a le plus grand nombre de chasseurs d’Europe, 1,2 million d’inscrits. La période de chasse est aussi la plus longue avec le plus grand nombre d’espèces « assassinables » : 90 en incluant les mammifères, 64 pour les oiseaux dont plus de 20 sont des espèces protégées, les autres pays de notre continent se limitant à 16. Quand la grande majorité des pays européens met en place des jours sans chasse, souvent le dimanche, sur notre territoire le massacre est ouvert 7/7 jours.
En 2016, un sondage (OneVoice/Aspas/Ifop) montrait déjà que 91% des Français souhaitaient une réforme en profondeur de l'organisation et de la réglementation de la chasse.
Ici, les modes de chasse cruels des oiseaux se perpétuent alors que nos voisins les restreignent ou les interdisent. La chasse à courre largement décriée, continue à transformer, à coup de « dressages » violents, des chevaux et des chiens en complices de ces veneurs prétentieux qui traquent les animaux, déjà terrifiés et épuisés par ces longues poursuites, pour finir par les achever de jour comme de nuit, y compris en périodes de reproduction, jusque dans les jardins et caves privés, au nom du droit de suite. Une fois le permis de chasse obtenu, un titulaire le conserve toute sa vie sans aucune obligation de contrôle médical, vue, ouïe ou alcoolémie, aucun exercice de manipulation des armes ni des règles de sécurité. Le détenteur doit juste, chaque année, retirer sa validation pour pouvoir pratiquer.
Les chasseurs ? 1,5 % de la population !
Nos voix doivent sonner fort et clair pour le respect de la vie animale. Devons-nous continuer à accepter qu’une telle attention et un tel pouvoir soient accordés à cette minorité arborant treillis et cartouchières comme uniforme ? En 2016, un sondage (One-Voice/ASPAS/IFOP) montrait déjà que 91 % des Français souhaitaient une réforme en profondeur de l’organisation et de la réglementation de la chasse. Ne laissons plus les nemrods de pacotille se prétendre gestionnaires du vivant à coups de fusil. Le respect de la nature ne rimera jamais avec destruction, dégradation et souffrance animale. Commençons par exiger la création d’un statut de l’animal sauvage.
One Voice exige une réforme radicale de la chasse
En attendant son interdiction pure et simple, One Voice réclame une réelle indépendance de la police de la chasse, l’interdiction de chasser les espèces en mauvais état de conservation ou en période de reproduction. La fin des pièges tuants comme des chasses dites « traditionnelles » (glu, lacs, pentes, tendelles…). L’abolition de la vénerie sous terre comme de la chasse à courre pour toutes les espèces. En finir avec la chasse dans les espaces protégés (parcs nationaux, réserves naturelles ou biologiques).
Pour que chacun puisse aller à la rencontre de la faune et la flore de nos territoires, exigeons deux jours par semaine sans chasse ni piégeage, dont le dimanche et l’intégralité des vacances scolaires. Enfin, et c’est, pour le moins, une nécessité absolue, l’instauration d’une visite médicale annuelle obligatoire pour le permis de chasse avec contrôle de la vue.
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