Une quarantaine d’associations ont répondu à l’appel de One Voice pour une grande marche contre la chasse, le 13 octobre dernier à Paris. Un succès précieux pour l’avenir des possibles victimes.
Oui, n’en déplaise aux 2 % de chasseurs parmi notre population, l’opinion française est en grande majorité contre ce loisir destructeur. Toutes les allocutions au départ de cette manifestation unitaire ont souligné le rôle de One Voice dans l’organisation de cette journée, et sa détermination sans faille face aux derniers arrêtés signés contre les oiseaux par le ministre de l’Écologie, François de Rugy…
Agora pour la faune
Place de la République : dans cette agora que forment les stands One Voice et ceux des associations présentes, bénévoles et militants s’affairent, échangent, distribuent des tracts. À l’ombre de statues rappelant l’abolition des privilèges en 1789, la foule afflue pour signer nos pétitions.
Nombre d’entre eux repartent avec une pancarte ou une affiche à brandir lors de la marche. À côté de ceux qui ont longuement voyagé pour être de la partie, nous rencontrons les furtifs, les flâneurs… Tel ce Parisien qui s’interroge : « 45 millions d’animaux tués chaque année ? Comment est-ce possible ? Mais c’est ignoble ! Ils sont fous ! » Et oui, Monsieur, comme vous dites ! 45 millions de personnes sauvages ou issues d’élevages abattues en France chaque année, sans compter les 6 000 tonnes de plomb, de plastiques et métaux lourds que les chasseurs déversent dans les forêts. « Et l’autre qui veut rouvrir les chasses présidentielles ! Je vais te les signer, tes pétitions ! »
Une foule déterminée, en colère et sans violence
Au micro, de Muriel Arnal très émue à Pascal Durand, député européen assez remonté contre ses collègues parlementaires, chacun, comme Christophe Marie (Fondation Bardot), Pierre Athanaze (Alliance des Opposants à la Chasse) ou Lamya Essemlali (Sea Shepherd), revient sur les succès de l’initiative, de la pétition associée (à ce jour plus de 166 000 signatures), du site dédié, bref, du travail accompli. Rendez-vous est pris pour une réédition, le 5 octobre 2019 !
« Je suis content d'être là, on aurait dû réagir plus tôt. »
Les plus émus sont les militants de la première heure : « C’est magnifique, nous n’avons jamais été aussi nombreux. Nous sommes désormais des centaines voire des milliers. Une réelle prise de conscience ? Les choses bougent ? » Plus loin, des novices commentent : « Je suis content d’être là, on aurait dû réagir plus tôt. » La plupart se retrouveront l’après-midi à la marche pour le climat, autre combat difficile.
Ras le bol les fusils, libérez la forêt !
Sur cette place de Paris, outre la colère s’est manifestée une volonté d’unité associative pour défendre les animaux et un projet de bonne intelligence entre toutes les espèces. L’opinion le confirme (sondage IPSOS/One Voice du 7 octobre 2018) : les Français rejettent massivement la chasse, plébiscitent la réforme radicale que préconise One Voice et ses partenaires. 84 % de nos concitoyens trouvent cette pratique cruelle, craignent pour eux et leurs proches en se promenant à la campagne, car les accidents de chasse répétés, les coups de fusil aléatoires, se multiplient.
Ensemble, nous devons dénoncer toute forme d’influence des chasseurs qui, en septembre dernier, ont encore réussi à convaincre le nouveau ministre de l’Écologie à signer onze arrêtés renouvelant le piégeage « traditionnel » des oiseaux, une intolérable tuerie de 155 000 individus dans dix départements, pour quelques barbecues…
Oiseaux tués façon terroir
One Voice a demandé au Conseil d’État de statuer en urgence sur tous ces arrêtés-cadeaux pour les chasseurs. Alouettes, merles, grives, vanneaux et pluviers sont directement concernés par des méthodes de capture par filets et lacs, gluaux, pantes, matoles, qui sont d’une grande cruauté (étranglement, plumes arrachées, chairs sectionnées, membres brisés) et non sélectives : tant d’espèces protégées en sont les victimes collatérales.
Dans ces départements fiers d’une « chasse traditionnelle » (une Appellation d’Origine Contrôlée du massacre ? ), on tue, on piège, on englue mais façon « terroir ». La disparition massive des oiseaux des campagnes, phénomène « proche de la catastrophe écologique » selon le Muséum d’Histoire Naturelle et le CNRS, ne semble pas affoler notre ministre. Notre équipe, déterminée, a quant à elle, réalisé un travail colossal pour contrer en urgence ces arrêtés tueurs. Nous espérons être entendus !
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