Dans les glaces de l’inertie et de la cruauté, le destin des dauphins et orques captifs semble pétrifié. One Voice s’insurge !
L’hiver est la morte-saison pour les parcs marins français et leurs détenus. Cette pause est-elle synonyme de mieux-être pour les cétacés ? Hélas non. L’arrêt des spectacles pendant quelques mois signe davantage de repli sur soi et d’ennui profond pour ces animaux séquestrés. En novembre, lors du dernier show de la saison au Parc Astérix, par un froid glacial, nous observions Femke le coeur serré. Lors du « spectacle », elle tente bien de donner le change devant le public. Mais sitôt le rideau tombé, nous l’avons vu retourner à son désespoir, flottant immobile entre les murs de son réduit en béton, avec pour seul horizon un bidon plastique émergeant à la surface de l’eau…
L’inertie de nos gouvernants
Son calvaire et celui de tous les cétacés-esclaves prendront-ils fin ? Quand les scientifiques ne cessent de souligner les dégâts de la captivité sur ces êtres sensibles et intelligents, les humains marchent à reculons. L’an dernier, l’arrêté novateur pris par le ministère de Ségolène Royal en 2017 au sujet des delphinariums a été annulé, pour simple vice de forme.
Depuis… Plus rien ! Nous avons mis en demeure le ministre de la Transition écologique et solidaire de publier un nouvel arrêté interdisant la reproduction et les échanges de cétacés. Sans réponse de sa part, One Voice a engagé un recours contre l’État, fautif. Nous demandons 500 000 € pour le préjudice lié à cette carence (et financer un sanctuaire), car s’il a bien reconnu que les dauphins et les orques souffraient et proposé de nouvelles mesures améliorant leur condition, pourquoi laisser en vigueur une réglementation datant de 1981 ?
En souffrance, partout !
Sur le front international, nous militons aussi contre les dangers menaçant cette faune marine sauvage. Des captures massives pour alimenter des delphinariums, notamment chinois, continuent. Un trafic de bélugas et orques capturés juvéniles dans les eaux russes a ainsi été mis à jour il y a peu. One Voice a réagi et heureusement la cour de la ville de Ioujno-Sakhaline a jugé illégale cette pêche en décembre dernier.
Ce signal fort sera-t-il entendu par le reste du monde ? Pour l’heure, les parcs marins redoublent de perfidie pour masquer la réalité de leurs activités, prolonger les drames – comme ceux des orques Kiska et Morgan – voire les escamoter – comme celui du dauphin Martinha (voir encadré). Tant qu’un seul de ces individus continuera de souffrir, One Voice restera sur le pont !
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