Chères amies, chers amis,
Chères amies, chers amis,
C’est une joie de vous adresser ce premier magazine Noé de l’année 2020. L’actualité est chargée : « nos » orques nées au Marineland exportées vers la Chine ? Nous avons dit non ! Micha décédé, ses compagnons d’infortune vont-ils rester aux mains de leurs dresseurs ? Nous faisons tout notre possible pour eux, comme pour Jumbo et d’autres damnés du cirque. Des blaireaux exécutés par milliers sans l’ombre d’une justification ? Nous disons stop aux exactions des chasseurs. Et pour cette magnifique faune australienne partie en fumées, immenses et noires, nous sommes, avec vous, aux côtés des sauveteurs et des vétérinaires.
Mais, fin 2019, le ministre de l’Intérieur a inauguré une cellule de gendarmerie nommée Demeter, pour protéger des filières économiques (élevage, notamment de visons, mais aussi chasse) de l’activisme d’associations qui, comme nous, informent des cruautés qui y sont infligées aux animaux.
Les animaux souffrent et l’on voudrait nous faire taire, nous qui portons leur voix ?
Les mots « crapules », « menace », « clandestins », « délinquants », etc., sont ici accolés à une démarche citoyenne, non-violente, visant à protéger la vie animale. Sommes-nous vraiment criminels quand nous enquêtons sur le martyre des animaux dans les cirques, informons sur la barbarie à l’œuvre dans différentes formes de chasse ou sur l’horreur de l’élevage des visons pour la fourrure ? Partisan quand il devrait arbitrer, l’État se fait complice de doléances économiques, y perd son éthique et développe une étrange conception de la démocratie.
Si nous œuvrons sans relâche contre des cirques ou des élevages de visons (pas moins de quatre convocations officielles ces six dernières semaines !), c’est que des maltraitances restent effectives, bien que dénoncées par nos expertises indépendantes. Il faut continuer de lutter contre le déni, l’absence de sanctions, le manque de respect des animaux et de leur dignité.
Nous vous savons à nos côtés dans ces luttes, ce droit chemin. Aussi nous ne cesserons d’agir, de mobiliser, car les obstacles, même multipliés, sont faits pour être franchis. Toute l’équipe est en ordre de bataille, volontaire et motivée comme jamais afin de combattre la souffrance, si injuste et pourtant massive, qui frappe tant d’animaux autour de nous.
Avec mes amitiés de combat,
Muriel Arnal
Présidente-fondatrice
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