Athéna, bébé martyr

Dans le drame sordide dont a été victime la jeune chienne Athéna, notre Cellule Zoé a obtenu que celui qui l’a tuée à coups de hache soit condamné de manière exemplaire ! Notre combat pour faire reculer la cruauté continue…

On se croirait dans un film d’horreur. Athéna, une beauceronne de 3 mois, a été tuée par son humain… à la hache. L’homme s’est acharné à six reprises avec son arme effroyable sur ce pauvre bébé. Il l’aurait ensuite « finie au couteau » d’après les témoins, traumatisés.

Le bourreau d’Athéna est un homme dangereux. Tous ses proches subissaient sa violence physique et psychologique. Le petit Matéo(1), l’un de ses beaux-fils âgé de 11 ans et souffrant d’un pied bot, était son bouc émissaire préféré : « Il dit des mots comme quoi je n’aurais pas dû exister et que je suis un bon à rien (…) il me tape (…) il dit que je suis une pourriture et que je ne sers à rien (…) il me dit qu’il va me tuer. »

Le 11 avril dernier, Athéna a eu une patte accidentellement brisée. Elle a été aussitôt conduite par la mère de famille chez le vétérinaire pour être soignée. Mais c’était compter sans son barbare d’époux ! Ne voulant pas d’un chien handicapé, il a réclamé son euthanasie. Puis, refusant la dépense, il a déclaré qu’il préférait l’euthanasier lui-même… De retour chez eux, devant femme et enfants en état de choc, il lui a asséné un premier coup de hache. Terrorisé, Matéo s’est enfui et a appelé la police. On imagine bien ce que cette cruelle mise à mort pouvait représenter pour lui qui souffre d’un handicap au pied.

Nous avons immédiatement porté plainte contre le tortionnaire. Il a comparu le 24 mai devant le tribunal d’Albertville pour « sévices graves sur animal de compagnie » ainsi que « violences intrafamiliales ». Sa sanction n’est sans doute pas suffisante, mais elle reste exemplaire : 24 mois de prison dont 8 fermes, interdiction d’entrer en contact avec les enfants mineurs, de détenir un animal pendant 5 ans, et obligation de se soigner. Dans cette tragédie, comment ignorer le lien entre les violences sur les animaux et les humains ? Le prévenu a proféré des menaces de mort à l’encontre de toute la famille !

Nous exigeons la mise en place d’une politique pénale de protection des animaux et que le lien soit inscrit dans la législation française. La violence doit être condamnée pour ce qu‘elle est et non en fonction de l‘identité de la victime !

1. Le prénom a été changé.