40 lapins sauvés… Des vétérinaires !

Est-ce notre cri d’alarme sur les agissements scandaleux d’une école vétérinaire utilisant des lapins vivants comme « supports » de cours qui a permis cette victoire ? Après que nous l’avons dénoncé, l’établissement a annulé un cours de travaux pratiques et quarante lapins ont été épargnés !

En mai dernier, nous nous révoltions contre les odieuses pratiques de certaines formations vétérinaires qui utilisent les lapins comme cobayes. Un comble au sein d’une profession censée soigner les animaux et qui revendique officiellement leur bien-être ! Une aberration aussi, tant d’un point de vue éthique que pédagogique quand on sait qu’il existe, à l’ère de la vidéo, des logiciels multimédias et de la réalité virtuelle, des alternatives d’enseignement tout aussi efficaces, voire plus.

Pourtant, grâce à nos enquêteurs de terrain, nous avons mis au jour les sombres coulisses par lesquelles passent encore certains vétérinaires, déjà en exercice, dans le cadre de leur formation continue. Nous nous sommes procurés un programme de cours – organisé par une école avec un laboratoire – effrayant. Durant toute une journée, formateurs et stagiaires font subir à chaque lapin : différents types d’anesthésies (avec intubations jusqu’à la trachée, piqûres intraveineuses et inhalation de gaz) ; stérilisation pour les femelles et castration pour les mâles ; extractions dentaires… Une caresse pour les remercier à la fin de toutes ces tortures ? Non, on les tue !

One Voice a alerté le public et contacté l’école pour exiger l’arrêt de ces méthodes d’enseignement. Un cours de travaux pratiques a aussitôt été annulé et le cours de formation continue n’a pas été reprogrammé pour l’instant… Parallèlement, l’établissement nous a répondu en nous accusant de « délation » et « d’espionnage » et en faisant allusion à « leurs ravages en d’autres temps ». On croit rêver ! Dénoncer la cruauté de façon non-violente, parler au nom des sans-voix, oeuvrer pour un monde meilleur ne peut être considéré comme une démarche répréhensible. En revanche, l’art de rejeter sur les autres une faute dont on est responsable représente un mécanisme de défense bien connu. Il porte même un nom : la projection psychologique.